L’AVION NOUS ENFUME

L’avion est le moyen de transport le plus polluant : il émet trois fois plus de gaz à effet de serre que la voiture. L’impact de l’aviation sur le climat a doublé en vingt ans. C’est aussi une des sources de pollution qui connaît la plus forte croissance. Si rien n’est fait, le trafic aérien pourrait plus que tripler d’ici 2030.

Entre 1990 et 2002, les émissions de dioxyde de carbone de l’avion ont augmenté deux fois plus vite que celles du reste de nos activités. En Europe, les émissions du secteur se sont accrues de 90% entre 1990 et 2004 tandis que l’on a constaté une réduction des émissions dans d’autres secteurs. Avec un rythme de croissance du trafic aérien de +5% par an, cette tendance inquiétante se poursuit. Si rien n’est fait pour réduire la pollution des avions, la situation va devenir insoutenable pour le climat de notre planète. C’est aussi injuste pour les autres secteurs qui font des efforts pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Pour les seules émissions de CO2, l’avion est responsable de 2 à 3% des émissions de la planète, c’est-à-dire 1,5 fois les émissions de la France en un an. Si l’aviation était un pays, ce serait le 7e plus gros pollueur mondial.

Les émissions de CO2 ne sont pas l’unique impact de l’aviation sur le climat. Un avion émet aussi des oxydes d’azote, responsables de la production d’ozone et de la vapeur d’eau qui provoque des trainées de condensation ayant un effet de réchauffement. Elles engendre des nuages de haute altitude qui participent aussi à l’effet de serre. Si l’on prend en compte l’ensemble des gaz rejetés par le secteur aérien, celui-ci est en fait responsable de 5% du réchauffement climatique. C’est deux à quatre fois plus que pour les seules émissions de CO2 !

Cette contribution importante du secteur aérien au changement climatique s’explique par les quantités considérables de kérosène consommées lors d’un trajet aérien : plus de 500 litres en moyenne pour un aller-retour Paris-New York. Un avion rejette en moyenne 360 grammes équivalents CO2 lors d’un déplacement d’un kilomètre, contre 150 grammes pour le même trajet en voiture et 11 grammes pour un train.

Pour en savoir plus : statistiques DGAC

Le trafic aérien en France n’a cessé de s’accroître

62 millions voyageurs en 1986
137 millions en 2012

L’avion pour le travail

Presque la moitié des vols nationaux sont des voyages professionnels.
Lorsqu’on prend aussi en compte les vols européens et internationaux, les vols professionnels représentent toujours un tiers des voyages.

Chiffres Insee, DGAC

Les vols de courte ou très courte distance existent toujours !

En 2012, ils représentaient 1 vol sur 5 (vols intérieurs métropole).

Chiffres Insee, DGAC

La pollution des avions en chiffres

Les avions rejettent d’autres gaz qui contribuent au réchauffement de la planète :